Les contenus sont © P. Calmant et E. Depiereux - 2004; G. Vincke B. De Hertogh et E. Depiereux 2008.
Imprimé le
8/1/2025
Il existe deux grands types de distributions : les distributions discontinues (ou discrètes) et les distributions continues.
Nous envisageons des variables discrètes (X) qui ne peuvent prendre que des valeurs entières positives ou nulles. Elles se représentent par un diagramme de barres avec, en abscisse, les valeurs individuelles xi et, en ordonnée, la densité de fréquences relatives, qui est égale à la fréquence relative (Δx=1)
Exemple: Parmi ces distributions figurent les distributions binomiales et de Poisson.
Nous envisageons des variables continues (X) qui peuvent prendre n'importe quelles valeurs entre deux bornes, éventuellement entre + ou - l'infini.
La différence entre deux valeurs x et x+Δx tend vers 0 et donc P(X=xi)=0.
Les distributions continues se représentent, dans la population, par une fonction de densité de probabilité et dans l'échantillon par un histogramme.
Pour établir un histogramme, les valeurs xi doivent être regroupées en classes.
La variable X est représentée en abscisse. En ordonnée, on représente la densité de fréquences relatives ou, pour n tendant vers l'infini, la densité de probabilités.
Exemple: Parmi ces distributions figurent les distributions normales, normales réduites et chi-carré
Les distributions discrètes binomiales et de Poisson sont utilisées pour modéliser, à priori, (sans réaliser aucune observation dans un échantillon), la distribution de probabilité de la variable X. Ces deux distributions se représentent par des diagrammes de barres et semploient dans les conditions particulières suivantes :
Ces deux distributions convergent vers une seule et même
distribution lorsque :
X v.a. Bi (n;)
avec n supérieur à 25 et
proche de 0,5
avec m =n.
et s2=n.(1-)
X v.a. Po (µ) avec µ supérieur à 10
Cette distribution devient continue et se modélise par une courbe de Gauss-Laplace : cest la variable aléatoire normale X v.a. N (µ ; σ²). La plupart des variables biologiques obéissent à un tel modèle. Il existe une moyenne et une variance propre à chaque variable, compliquant de ce fait le calcul des probabilités sous la courbe. |
Afin de faciliter le calcul de probabilités, il est possible de créer une variable aléatoire normale dépourvue dunités, centrée sur 0 et de variance 1 : cest la variable aléatoire réduite Z [ Z v.a. N (0 ;1)]. Elle a été totalement caractérisée et les probabilités calculées pour un grand nombre d'intervalles z+Dz.
Une simple transformation dune variable aléatoire normale X permet d'obtenir Z et donc dévaluer rapidement les probabilités correspondantes. La conversion se fait par lintermédiaire de la formule suivante :
zi
= (xi-µ)/
|
Dans certains contextes expérimentaux, lexpérimentateur est amené à comparer des fréquences observées (fobs) dans léchantillon par rapport aux fréquences prédites par un modèle (fth).
Cette comparaison se fait par le calcul décarts quadratiques standardisés (chi-carré observé) : pour chaque catégorie (classe), il est possible de calculer des différences observées réduites (chi carré)
Comparons la formule de z et de chi carré: z= (x-µ)/σ chi carré observé= (fobs-fth)2/fth basée sur la propriété d'une v.a. Po avec Pi=σ2 qui est plus ou moins égal à fth; La somme des chi carrés observés pour toutes les classes est donc une somme de z2, modélisée par une distribution chi carré pour (k-1) degré de liberté, où k est le nombre de termes de cette somme. La valeur chi carré observée doit donc être comparée à une distribution chi carré (k-1) |
Une étude est réalisée sur une population de chauve-souris. Lenvergure moyenne est, selon des publications très sérieuses, de (375 ± 15) millimètres.
La pression sanguine chez le rat suit un modèle de Gauss-Laplace. Elle est de 120 mm de Mercure pour une variance de 100 mm².
Si s vaut : mm |
Limite inférieure |
Limite supérieure |
|
P(Xxi)= |
Zi vaut |
Lorsque la variance diminue, comme cest le cas dans cet exercice, comment évolue la fonction f(x), notamment au niveau de la densité de probabilité lorsque X = µ ? Comparez ces valeurs pour la population totale de chauves-souris et la sous-population des mâles.